Au-près des chants

Au-près des chants...

                  Près'lude-iques

Sous le scintillement diffus des rêveurs de chimères
Les instruments resplendissent dans la lumière.
Le piano qui résonne comme une puissante forêt
Ressemble à un esprit prés-cieux doucement apaisé.
Dans le champ est couché l'élégant violoncelle,
La nuque renversée comme une note virtuelle.
Les chantiers s'égarent en balades résonantes,
Au doigté qui défie toutes les mélodies troublantes.
Mais le cantique n'a pas d'âge sur l'herbe rebelle,
Qui pique et invite l'esprit sauvage des abeilles,
A butiner les prairies de fleurs qui se regénèrent,
 Et dénotent une partition au tempo de Prévert.

                                          Sonate des chants-d'elle

La résonance des champs de blés qui caressent
S'allonge sous un if, au sol-pleureur d'ivresse
Tandis que monte, battant, intermittent, latent
Le son envoutant du violon-scelle dit-amant.
Puis c'est un saut profond dans leurs coeurs dorés,
Sur lequel vient glisser en volutes d'espace révé,
Le chant sonore et grave d'un re-ssentiment...
C'est à contre temps qu' ils luttent un instant,
Puis s'estompent en mourant sous l'étincelle rouge.
Leurs voix s'enlacent en-corps, plus rien ne bouge,
Au-dessus de leurs âmes sous le zéphyr éffet-mer,
Glisse un caducée sein-bolique au ciel imaginaire...

                  Postlude des chant'erelles

Le rêve chaud vibre dans l'air d'une nuit mielleuse,
Comme une chevelure ondulante et soyeuse.
Déposant des fleurs d'été sur la corde sensible,
Le chant de la forêt l'attire, en-vie irresistible
La mélodie dégrafe les pressions et corsets
Fige les cœurs en suspension, allongés en volupté.
Le souffle posé sur les corps où coule le champagne
"L'encore" prêt à jaillir se répend dans la campagne
Quand le partage se cambre et en devient union,
L'extase des sentiments explose en profusion.
Le la, si près des chants brulants, se fige au firmament.

Mlle-aile Carpe Diem